Mon secret, je vous le révèle aujourd'hui, est celui du Portugal. Nous autres nous attendons quelque chose depuis toujours... Plus grand sera le désastre irrémédiable, plus le Cinquième Empire sera proche. C'est notre promesse, notre blessure.
« Il n'y a de grande écriture que d'agonie »
je songeais à mes rencontres et conversations avec Humberto Delgado à Montréal, à Washington, à Lisbonne, au Brésil.
Le négociateur de l'utilisation des bases des Açores par les Anglais pendant la dernière grande guerre, représentant du Portugal à l'Organisation de l'aviation civile internationale et à l'OTAN, candidat à la présidence de la République, condamné par la droite et probablement exécuté par la gauche par le truchement de la fameuse P.I.D.E. (Police internationale de défense de l'Etat), était un soldat et un compagnon incomparable.
Je me souviens de nos promenades par les rues et venelles au long des vieux hôtels et palais de Lisbonne,au pied des remparts et de la forteresse, face à la rade du Tage, au débouché de la mer de Paille, du Tage «qui largement mêle ses âges morts à la solitude de la mer... » « sobre a solidao do m ar », de nos conversations dans les jardins et bosquets riches en ancolies, en bougainvillées, en lauriers, en figuier Sienglycines, en menthe embaumée, de nos déjeuners à Cascais, à l'extrême pointe de la frange de l'extrême Occident, dans un bistrot sur la plage où les langoustes et le vin vert ne manquaient point et où mon hôte vitupérait Salazar qu'il avait dans sa jeunesse défendu dans les combats de rue, torse nu, les armes à la main, avec les cadets de la marine. Comme le temps passe! (...)
Les communistes n'ont pas de sexe [...]
Oui, Monsieur, les serviteurs de la Révolution n'ont pas plus de sexe que de cœur. Le communisme a tout rétréci en eux. Ils sont la mécanique d'un système de police, de psychiatres et de pénitenciers. Le mot peuple, dans la bouche des membres du parti, est une farce. À ce point de mensonge, ils ne savent plus ce que c'est que le mensonge. L'esprit de négation a aplati en eux toute spiritualité. Il les rabaisse, les matérialise et les enferme dans la mentalité petite-bourgeoise avec ses hiérarchies à rebours. Si vous voulez, le communisme, c'est le côté cour du nazisme. (...)
L’histoire repose sur les décisions et les migraines d’une centaine d’individus moyens, idiots, qui peuvent imposer leurs idées, lubies, tocades, gadgets, hold-up, après des conversations de trois minutes. (...)
Le passé était mort. A jamais perdu le Portugal impérial et l'Afrique dans son immensité lusitane. Dorénavant les limites portugaises s'arrêtent aux sables de la mer ibérique. La corne de brume de Sagres ponctue de ses mugissements la disparition de l'Ancien Monde.
Et le roi qui errait depuis des siècles sur les cinq océans à la recherche de l'embouchure du Tage, frappé à mort, a sombré avec l'Esprit. Il n'appartiendra jamais plus au rêve. Tout est fini. Et les croyances. Et les mouettes trompées par l'odeur des engrais qui suivaient les charrues de l'Algarve recherchent à leur tour le poisson dans la terre. (...)
« Il n'y a de grande écriture que d'agonie »
je songeais à mes rencontres et conversations avec Humberto Delgado à Montréal, à Washington, à Lisbonne, au Brésil.
Le négociateur de l'utilisation des bases des Açores par les Anglais pendant la dernière grande guerre, représentant du Portugal à l'Organisation de l'aviation civile internationale et à l'OTAN, candidat à la présidence de la République, condamné par la droite et probablement exécuté par la gauche par le truchement de la fameuse P.I.D.E. (Police internationale de défense de l'Etat), était un soldat et un compagnon incomparable.
Je me souviens de nos promenades par les rues et venelles au long des vieux hôtels et palais de Lisbonne,au pied des remparts et de la forteresse, face à la rade du Tage, au débouché de la mer de Paille, du Tage «qui largement mêle ses âges morts à la solitude de la mer... » « sobre a solidao do m ar », de nos conversations dans les jardins et bosquets riches en ancolies, en bougainvillées, en lauriers, en figuier Sienglycines, en menthe embaumée, de nos déjeuners à Cascais, à l'extrême pointe de la frange de l'extrême Occident, dans un bistrot sur la plage où les langoustes et le vin vert ne manquaient point et où mon hôte vitupérait Salazar qu'il avait dans sa jeunesse défendu dans les combats de rue, torse nu, les armes à la main, avec les cadets de la marine. Comme le temps passe! (...)
Les communistes n'ont pas de sexe [...]
Oui, Monsieur, les serviteurs de la Révolution n'ont pas plus de sexe que de cœur. Le communisme a tout rétréci en eux. Ils sont la mécanique d'un système de police, de psychiatres et de pénitenciers. Le mot peuple, dans la bouche des membres du parti, est une farce. À ce point de mensonge, ils ne savent plus ce que c'est que le mensonge. L'esprit de négation a aplati en eux toute spiritualité. Il les rabaisse, les matérialise et les enferme dans la mentalité petite-bourgeoise avec ses hiérarchies à rebours. Si vous voulez, le communisme, c'est le côté cour du nazisme. (...)
L’histoire repose sur les décisions et les migraines d’une centaine d’individus moyens, idiots, qui peuvent imposer leurs idées, lubies, tocades, gadgets, hold-up, après des conversations de trois minutes. (...)
Le passé était mort. A jamais perdu le Portugal impérial et l'Afrique dans son immensité lusitane. Dorénavant les limites portugaises s'arrêtent aux sables de la mer ibérique. La corne de brume de Sagres ponctue de ses mugissements la disparition de l'Ancien Monde.
Et le roi qui errait depuis des siècles sur les cinq océans à la recherche de l'embouchure du Tage, frappé à mort, a sombré avec l'Esprit. Il n'appartiendra jamais plus au rêve. Tout est fini. Et les croyances. Et les mouettes trompées par l'odeur des engrais qui suivaient les charrues de l'Algarve recherchent à leur tour le poisson dans la terre. (...)
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