samedi 23 juillet 2011

"Au Coeur des Ténèbres " par Joseph Conrad ( 1899 )



Un jour, je me souviens, nous rencontrâmes un navire de guerre, mouillé au large du rivage. Il n’y avait même pas de hangar là, et cependant il canonnait la brousse. Il paraît que les Français avaient une guerre en cours dans ces parages. 

Le pavillon pendait flasque comme une loque ; la gueule des longs canons de huit pouces hérissait de toute part la coque basse, que la houle grasse et boueuse soulevait paresseusement pour la laisser ensuite retomber, en faisant osciller les mâts effilés. Dans la vide immensité du ciel, de l’eau et de la terre, il restait là, incompréhensible, à canonner un continent. 


Boum ! faisait l’une des pièces de huit pouces ; une courte flamme jaillissait, et s’évanouissait ; un peu de fumée s’évaporait, un pauvre petit projectile passait en sifflant, et rien ne se produisait. Qu’eût-il pu se produire ? Il y avait je ne sais quelle touche de folie dans toute cette affaire, une impression de drôlerie macabre dans ce spectacle et elle ne fut pas pour la dissiper, l’assurance que me donna sérieusement quelqu’un à bord qu’il y avait un camp d’indigènes – il disait d’ennemis ! – caché hors de vue, quelque part. ( ... )


Camper, cuisiner, dormir, décamper et puis marcher. Parfois un porteur mort sous le harnais, gisait dans les hautes herbes près de la piste, avec une gourde vide et son long bâton à côté de lui. Un grand silence autour et au-dessus de nous. À peine par certaines nuits tranquilles le frémissement d’un tam-tam lointain, tour à tour s’effaçant et s’enflant, tremblement indistinct et vaste, fumeur étrange, attirante, évocatrice et barbare, dont le sens peut-être était aussi profond que le son des cloches en terre chrétienne. 


Un jour, un blanc, en uniforme déboutonné, campé au travers de la piste, avec une escorte en armes de maigres Zanzibaristes, fort hospitaliers et joviaux du reste, pour ne pas dire gris. Il s’occupait de l’entretien de la route, à ce qu’il disait. Je n’oserais affirmer qu’on s’aperçût de la présence d’une route ni d’un entretien quelconque, à moins que le corps d’un nègre d’âge mûr, le front troué d’une balle, et sur lequel je buttai littéralement à une lieue de là, ne dût être considéré comme une amélioration d’ordre permanent. ( ... )

« Mais ils n’arrivèrent pas. Au lieu des rivets, il nous vint une invasion, une calamité, une visitation. Elle s’amena par sections, durant les trois semaines qui suivirent, chacune précédée par un âne qui portait un homme blanc, en complet neuf et souliers tannés, saluant de cette élévation à droite et à gauche, les pèlerins impressionnés. Une troupe querelleuse de nègres maussades, aux pieds endoloris, suivait sur les talons de l’âne. Force tentes, chaises de campement, cantines de zinc, caisses blanches, ballots bruns, furent jetés pêle-mêle dans un coin de la cour et l’atmosphère de mystère se faisait plus épaisse au-dessus du désordre de la Station. 


Cinq arrivages se succédèrent ainsi, avec la même apparence absurde de gens qui fuient en désordre, chargés des dépouilles d’innombrables magasins d’équipement et d’approvisionnement qu’ils auraient emportés au désert pour procéder à l’équitable partage du butin. C’était un inextricable fouillis de choses honnêtes en soi, mais à qui l’insanité de leurs propriétaires prêtait un aspect de produit de rapine.

« Cette estimable compagnie s’intitulait l’Expédition d’Exploration de l’Eldorado et je pense que ses membres étaient tenus par serment au secret. Leur conversation cependant était celle de sordides boucaniers ; elle était cynique sans audace, cupide sans hardiesse et cruelle sans courage ; dans toute la bande, il n’y avait pas un soupçon de prévoyance ou d’intention sérieuse : ils ne paraissaient même point se douter que de telles choses fussent nécessaires à la conduite des affaires de ce monde. Arracher des trésors aux entrailles de la terre était leur seul désir, sans plus de préoccupation morale qu’il n’y en a chez le cambrioleur qui fracture un coffre-fort. ( ... )


Leur chef, un jeune noir à l’ample carrure, étroitement drapé dans des étoffes à bordure bleu foncé, les narines farouches et la chevelure ingénieusement relevée en petites boucles huileuses, se dressa à mon côté. – « Et bien ?… » fis-je, pour dire quelque chose. – « Attrape-le, fit-il férocement, en ouvrant des yeux enflammés, cependant que ses dents aiguës brillaient. Attrape le et donne-le nous. – Vous le donner, demandai-je, et pourquoi faire ?… – Le manger… », fit-il laconiquement et s’accoudant sur le bordage, il se mit à considérer le brouillard, dans une attitude digne et profondément pensive. 


J’aurais sans doute été horrifié, si l’idée ne m’était venue que ses pareils et lui devaient avoir extrêmement faim et que leur faim depuis un mois au moins n’avait dû cesser de croître. Ils avaient été engagés pour six mois (aucun d’eux, j’imagine, n’avait sur le temps de notions pareilles à celles qu’après des âges sans nombre nous avons acquises. Ils appartenaient encore au commencement des temps et n’avaient pas d’expérience héréditaire pour les instruire sur ce point) : du moment qu’il y avait un bout de papier noirci, en conformité d’une loi burlesque confectionnée à l’autre bout du fleuve, il n’était jamais entré dans la tête de personne de s’inquiéter de leurs moyens d’existence. ( ... )

Toute l’Europe avait collaboré à la confection de Kurtz, et je ne tardai pas à apprendre qu’avec beaucoup d' à propos, la Société Internationale pour la Suppression des Coutumes Barbares l’avait chargé de faire un rapport destiné à l’édification de cette Compagnie. Et il l’avait écrit, ce rapport ! Je l’ai vu. Je l’ai lu. C’était éloquent, vibrant d’éloquence, mais je le crains, un peu trop sublime. Il avait trouvé le temps d’y aller de dix-sept pages d’écriture serrée. 


Mais sans doute était-ce avant que sa… – mettons avant que ses nerfs se fussent détraqués et l’eussent amené à présider certaines danses nocturnes, se terminant sur je ne sais quels rites innommables dont ce que j’appris çà et là me fit conclure bien malgré moi que c’était lui – lui, M. Kurtz – entendez-vous, qui en était l’objet.

Ah ! c’était un fameux morceau, ce rapport. Le paragraphe de début, pourtant, à la lumière d’informations ultérieures, m’apparaît à présent terriblement significatif. Il commençait par déclarer que, nous autres blancs, au point de développement où nous sommes parvenus, « nous devons nécessairement leur apparaître (aux sauvages) sous la figure d’êtres surnaturels, – nous les approchons avec l’appareil d’une force quasi divine, » et ainsi de suite. « Par le seul exercice de notre volonté, nous pouvons mettre au service du bien une puissance presque illimitée, etc., etc. ». 


C’est de là que, prenant son essor, il m’entraîna à sa suite. La péroraison était magnifique, bien qu’assez malaisée à retenir. Elle me donna l’impression d’une exotique Immensité régie par une auguste Bienveillance. Elle me transporta d’enthousiasme. J’y retrouvais le prestige sans limite de l’éloquence, des mots, de nobles mots enflammés. Aucune suggestion pratique qui rompît le magique courant des phrases, à moins qu’une sorte de note, au bas de la dernière page, griffonnée évidemment bien plus tard et d’une main mal assurée, ne dût être considérée comme l’énoncé d’une méthode.

 Elle était fort simple et terminant cet émouvant appel à tous les sentiments altruistes, elle éclatait, lumineuse et terrifiante, comme le trait d’un éclair dans un ciel serein : « Exterminer toutes ces brutes ». ( ... )

Curieux, j’eus l’impression que ces détails seraient moins supportables que la vue des têtes qui séchaient sur des pieux en face des fenêtres de M. Kurtz… Après tout, ce n’était là qu’un spectacle barbare, et dans cette obscure région de subtiles horreurs, où d’un bond j’avais été transporté, la simple sauvagerie, affranchie de toute complication, apportait du moins le réconfort réel d’une chose qui avait le droit d’exister – notoirement à la lumière du jour. Le jeune homme me regarda avec surprise. J’imagine qu’il ne lui était pas venu à l’esprit que M. Kurtz n’était pas une idole pour moi. Il oubliait que je n’avais entendu aucun de ses splendides monologues… sur quoi donc !…, ah, oui ! sur l’amour, la justice, la conduite de la vie, que sais-je encore… 


S’il fallait ramper devant M. Kurtz, il rampait comme le plus sauvage d’entre ces sauvages. Je ne me rendais pas compte des circonstances, fit-il. Ces têtes étaient celles de rebelles. Je le surpris considérablement en me mettant à rire. Rebelles ! Quelle était la prochaine qualification que j’allais entendre ? Il y avait déjà eu ennemis, criminels, ouvriers ; ceux-ci étaient des rebelles. Ces têtes rebelles pourtant avaient un air bien soumis au bout de leur bâton. ( ... )

Quelle chose baroque que la vie : cette mystérieuse mise en oeuvre d’impitoyable logique pour quels desseins dérisoires !… Le plus, qu’on en puisse attendre, c’est quelque lumière sur soi-même, acquise quand il est trop tard et, ensuite, il n’y a plus qu’à remâcher les regrets qui ne meurent pas, – J’ai lutté avec la mort. C’est le plus morne combat qui se puisse concevoir. 


Il se déroule dans une pénombre impalpable, rien sous les pieds, rien autour de vous, pas de témoins, nulle clameur, nulle gloire, aucun grand désir de victoire, pas grande appréhension non plus de défaite, et quelle morbide atmosphère de tiède scepticisme, sans ferme conviction de votre bon droit et encore moins de celui de l’adversaire. Si telle est la forme de sagesse suprême, la vie vraiment est une plus profonde énigme que certains d’entre nous se l’imaginent. ( ... )

Joseph Conrad . ebooksgratuits.com

Joseph Conrad, fossoyeur du mythe colonial

jeudi 14 juillet 2011

" Toxic Somalia : l’autre piraterie " par Paul Moreira

 

« Il y a deux types de pirates : ceux qui attaquent les navires et ceux qui vident nos mers du poisson et déversent des déchets toxiques ». Les propos d’Ali, membre du conseil d’Hobbyo, 
la « capitale de la piraterie » somalienne, en conclusion du documentaire de Paul Moreira, donne la clé du titre : Toxic Somalia : l’autre piraterie.

En 2005, quelques jours après le tsunami qui a ravagé les côtes thaïlandaises, les Somaliens, à l’autre extrémité de l’océan Indien, voient arriver d’étranges fûts sur leurs plages. Une organisation non gouvernementale locale donne l’alerte et signale des décès suspects et l’apparition de maladies inhabituelles parmi la population côtière dans les jours suivants. Ces fûts toxiques, -la suite des enquêtes le prouveront-, proviennent de stocks, largués au large de la Somalie, par des navires oeuvrant pour des pays occidentaux, majoritairement européens. ( ... )

L’assassinat d’Ilaria Alpi et Miran Hrovatin

Paul Moreira se trouvait en Italie en mars 1994 lorsque la nouvelle tombe : la journaliste italienne Ilaria Alpi et le cameraman Miran Hrovatin ont été tués à Mogadiscio, lors de l’attaque de leur véhicule. Tous deux travaillaient pour TG3, une chaîne de la RAI. L’émotion est vive. On apprend assez vite qu’Ilaria enquêtait sur un trafic d’armes entre l’Italie et la Somalie. Son assassinat interviendrait après un « entretien de trop », avec un chef milicien, à Bossasso, une ville portuaire sur la mer Rouge. ( ... )

Le journaliste français n’oublie pas les causes de la mort d’Ilaria ni l’enquête que mènent ses collègues de la RAI ou Panorama et Famiglia Cristiana, dans les années suivantes. Ceux-ci découvrent que non seulement il y a trafic d’armes, mais aussi trafic de déchets toxiques. Les bateaux de la société italienne SHIFCO (Somali High Sea Shipping Company) que mentionne Ilaria dans son dernier entretien enregistré à Bossasso, fournit en armes les miliciens de Ali Mahdi, qui « paie » les livraisons en acceptant d’enfouir les déchets le long de la côte somalienne.

Dans Toxic Somalia, Paul Moreira s’intéresse à la SHIFCO, aux ramifications internationales apparemment bien protégées, et à un réseau plus restreint constitué d’escrocs et d'aventuriers, plutôt maladroits, pris la main dans le sac et condamnés pour des faits autres que le trafic de déchets.

La justice italienne n’ira pas jusqu’au procès du réseau de la SHIFCO sur lesquels les policiers ont enquêté de 1997 à 2000 avant finalement de renoncer en raison de la mise en danger d’un agent « infiltré ». Mais les journalistes italiens, qui ont grandement participé au documentaire de Paul Moreira, en viennent à trouver étrange que l’Etat italien se dessaisisse aussi facilement chaque fois que la question des déchets industriels est mise sur le tapis. Dans le cas de la SHIFCO, la piste envoie à la fois vers la Ndrangheta calabraise et les Etats-Unis.

« Le problème des déchets en Italie paraît tellement insoluble que le fait d’aller déverser des déchets toxiques en Afrique semble arranger tout le monde », constate Paul Moreira.

R.F.I.



Toxic Somalia: l'autre piraterie. (docu.) par stranglerman

mercredi 6 juillet 2011

Discours de Lord Byron contre la peine de mort appliquée aux ouvriers briseurs de machines ( les luddistes ) 1812


" Un tort considérable a été causé aux propriétaires des métiers perfectionnés. Ces machines leur étaient avantageuses, en ce sens qu'elles rendaient inutile l'emploi d'un certain nombre d'ouvriers, qui, en conséquence n'avaient plus qu'à mourir de faim. Par l'adoption d'une espèce de métier, en particulier, un seul homme faisait l'ouvrage de plusieurs, et l'excédant des travailleurs était laissé sans emploi. 





Remarquons toutefois, que l'ouvrage ainsi exécuté était d'une qualité inférieure, que ses produits ne pouvaient trouver de débouchés dans le pays, et n'étaient ainsi bâcles que dans un but d'exportation. Ces articles s'appelaient, dans le commerce, du nom de toile d'araignées.

Les ouvriers sans ouvrage, dans l'aveuglement de leur ignorance, au lieu de se réjouir de ces perfectionnements dans les arts, si avantageux au genre humain, se regardèrent comme des victimes sacrifiées à des améliorations mécaniques. Dans la folie de leur coeur, ils s'imaginèrent que l'existence et le bien-être de la classe laborieuse et pauvre étaient un objet de plus grande importance que l'enrichissement de quelques individus, par la suite de perfectionnement qui laissaient l'ouvrier sans emploi et sans ressources.

Et l'on doit avouer que s'il est vrai que l'adoption d'un vaste système de machines, dans l'état où se trouvait notre commerce il n'y a pas longtemps encore, a pu être utile au maître sans nuire à l'ouvrier, néanmoins, dans la situation actuelle de nos fabriques, alors que les produits manufacturés pourrissent dans les magasins sans perspective d'exportation, alors qu'il y a diminution égale dans les demandes de travail et d'ouvriers, des métiers de cette espèce ont pour résultat d'aggraver matériellement la détresse et le mécontentement des malheureux désappointés. Mais cette détresse et les troubles qui en résultent ont une cause plus profonde.

Quand on nous dit que ces hommes se liguent, non-seulement pour détruire leur propre bien-être, mais encore leurs moyens mêmes d'existence, pouvons-nous oublier que c'est la politique funeste, la guerre destructrice des dix-huit dernières années, qui ont détruit leur bien-être, le vôtre, celui de tout le monde? Cette politique, ouvrage de " grands hommes d'Etat qui ne sont plus ", a survécu aux morts, pour être le fléau des vivants jusqu'à la troisième et la quatrième génération! Ces hommes n'ont brisé les métiers que lorsqu'ils sont devenus inutiles, pire qu'inutiles, que lorsqu'ils sont devenus un obstacle réel à ce qu'ils gagnassent leur pain quotidien.

Pouvez-vous donc vous étonner que dans un temps comme le nôtre, où la banqueroute, la fraude prouvée, la félonie imputée, se rencontre dans des rangs peu au-dessous de celui de Vos Seigneuries, la population inférieure, et toutefois la plus utile de la population, oublie ses devoirs dans sa détresse, et se rende seulement un peu moins coupable que l'un de ses représentants? Mais tandis que le coupable de haut parage trouve les moyens d'éluder la loi, il faut que de nouvelles offenses capitales soient créées, que de nouveaux pièges de mort soient dressés pour le malheureux ouvrier que la faim a poussé au crime! Ces hommes ne demandaient pas mieux que de bêcher, mais la bêche était dans d'autres mains. Ils n'auraient pas eu honte de mendier, mais il ne se trouvait personne pour les secourir. Leurs moyens de subsistance leur étaient enlevés; aucune autre nature de travail ne s'offrait à eux, et leurs excès, tout condamnables et déplorables qu'ils sont, ne doivent pas nous surprendre. ( ... )

Tout ceci se passait à cent trente milles de Londres, tandis que nous, " bonnes gens dans la sécurité de notre grandeur " ,nous nous occupions tranquillement à jouir de nos triomphes à l'étranger, au milieu des calamités domestiques. Mais toutes les armées qui ont battu en retraite devant vos généraux, sont de tristes sujets de félicitation, si la discorde divise votre pays, et s'il vous faut envoyer des dragons et des bourreaux contre vos concitoyens.

- Vous appelez ces gens populace effrénée, dangereuse et ignorante, et vous semblez croire que le seul moyens de faire taire le " bellua multorum capitum " * est d'abattre quelques-unes de ces têtes superflues! Mais la populage elle-même est plus facilement ramenée à la raison par le mélange de la conciliation et de la fermeté que par une irritation additionnelle et une aggravation de châtiments.

Savons-nous toutes les obligations que nous avons à la populace? C'est la populace qui laboure vos champs, et fait le service de vos maisons; - qui manoeuvre votre marine et recrute votre armée; - qui vous a mis à même de tenir tête au monde entier, et vous tiendra tête à vous-mêmes quand l'abandon et le malheur l'auront poussée au désespoire. Vous pouvez donner au peuple le nom de populace; mais n'oubliez pas que souvent c'est le peuple qui parle par la voix de la populace, et, ici je ne puis m'empêcher de remarquer avec quel empressement vous volez au secours de vos alliés malheureux, abandonnant les malheureux de votre patrie à la sollicitude de la Providence, ou - de la paroisse. ( ... )

Quand on vous propose une mesure d'émancipation ou de redressement, vous hésitez, vous délibérez pendant des années entières; vous temporisez, vous avez recours à mille ménagements; mais une loi de mort doit être votée haut-la-main, sans songer aux conséquences. J'ai la certitude, d'après ce que j'ai vu et entendu, que dans les circonstances actuelles, voter ce bill sans enquête, sans délibération, ce serait joindre l'injustice à l'irritation, et la barbarie à l'indiférence. ( ... ) "

*( monstre aux cent têtes )

Oeuvres complètes de Lord Byron ( p. 776 )



« Une armée de justiciers » par Edward P. Thompson
Quelle est la différence entre un optimiste et un pessimiste ?

L'optimiste pense que l'on vit dans le meilleur des mondes possibles.
Le pessimiste pense que malheureusement c'est vrai.