vendredi 28 septembre 2018

" Nouveau servage " Par André Prudhommeaux (mars 1935)

Pour qu’un ordre nouveau sorte de « l’anarchie » il faut, de deux choses l’une : ou bien tuer dans l’homme toute aspiration à la liberté. Ou bien lui restituer la liberté totale, sans aucune restriction légale, sans aucune tutelle de l’Etat qui prétend leur assigner leur place dans la société.
 Envers et contre tous, les fédéralistes revendiquent la libre circulation des personnes, des idées et des biens — seule voie de salut pour l’Humanité.
En France, le chômeur qui change de localité perd ses droits aux allocations. L’assuré social est mis en carte sous la tutelle de l’Etat.
En Allemagne, depuis le mois de septembre dernier, il est interdit aux ouvriers de changer de résidence ou de profession sans l’autorisation des pouvoirs publics.
En Suisse, le permis de séjour donnant droit au travail, est refusé non seulement aux immigrés d’autres pays, mais aux Citoyens de cantons suisses différents. Par exemple, à Genève, on n’accepte pas d’employer un travailleur venu de Lausanne, ville distante de trente kilomètres.
En Italie, depuis juillet, tout salarié doit être porteur d’un « livret de travail » sur lequel sont indiqués toutes les entreprises dans lesquelles il a travaillé, avec l’appréciation des patrons successifs. Impossible d’avoir du travail sans montrer son livret.
En Russie, Staline a déclaré lors du récent congrès du P. C. : « Un ouvrier qui se déplace sans raison plausible doit être traité en ennemi de l’Etat. » Déjà auparavant on retirait leurs cartes d’alimentation, de logement et de transports aux travailleurs qui se rendaient coupables d’absences ou départs « non motivés. »
Nous faudra-t-il regretter le sort des serfs du moyen-âge ? Ils étaient « attachés à la glèbe », mais au moins la glèbe les nourrissait et s’ils étaient trop persécutés, les « terres d’asiles » leur étaient ouvertes. Dans le mondé actuel, le prolétaire trouve partout l’esclavage et la faim — et les « réformateurs sociaux » ne songent qu’à lui retirer peu à peu la dernière de ses libertés : celle de changer de maître et de choisir sa chaîne !
Les socialistes autoritaires, nationaux-socialistes et autres, ne pensent qu’à emprisonner, fixer et réglementer au maximum, afin de pouvoir disposer des hommes comme d’éléments mécaniques assemblés suivant un plan. Or, seulement le jour où les producteurs seraient devenus des automates sans âme, on pourrait parler d’Economie dirigée. Tant que le problèmes des « leviers de commande » se compliquera du fait que l’homme est une créature vivante, qui pense et souffre, l’accumulation des réglementations n’aura d’autre résultat que l’aggravation du gâchis — exigeant à son tour un renforcement du pouvoir.

Pour qu’un ordre nouveau sorte de « l’anarchie » il faut, de deux choses l’une : ou bien tuer dans l’homme toute aspiration à la liberté. Ou bien lui restituer la liberté totale, sans aucune restriction légale, sans aucune tutelle de l’Etat qui prétend leur assigner leur place dans la société. Envers et contre tous, les fédéralistes revendiquent la libre circulation des personnes, des idées et des biens — seule voie de salut pour l’Humanité.

jeudi 27 septembre 2018

"VOTRE CROISSANCE, NOUS N'EN VOULONS PLUS !" par François Ruffin

Aujourd’hui, vous m’écoutez comme un original, comme un marginal, bien assis que vous êtes sur vos certitudes – Croissance ! Croissance ! Croissance ! Mais un vent se lève. C’est même un orage, une terrible tempête, que moi aussi je redoute et qui viendra balayer votre assurance, qui viendra imposer une évidence : 

les fous, c’est vous – les fous qui prônez une croissance infinie dans un monde fini, les fous qui menez l’humanité à son suicide.



C’est une camisole, cette croissance. C’est une camisole pour la politique et c’est une camisole pour l’imaginaire, parce que tant qu’on espère la croissance, on ne porte aucune autre espérance. On prie, à genoux, en cadence, pour un monde révolu, alors que si ça se trouve, bien mieux s’ouvre à nous. Un avenir pas seulement vivable, mais désirable nous tend les bras, bien plus plaisant que votre vieux monde rabougri et ridé.
C’est un défi que l’épidémiologiste anglais Richard Wilkinson énonce ainsi : « C’est la fin d’une époque. Jusqu’ici, pour améliorer notre condition, il y avait une réponse qui marchait : produire plus de richesse. Nous avons passé un certain seuil, et ce lien est désormais rompu. C’était prévisible : si notre estomac crie famine, manger du pain est le soulagement ultime ; mais une fois notre estomac rassasié, disposer de nombreux autres pains ne nous aide pas particulièrement. Nous sommes la première génération à devoir répondre de façon plus novatrice à cette question : comment améliorer autrement la vie humaine ? Vers quoi nous tourner si ce n’est plus vers la croissance économique ? »
Eh bien, je réponds – nous répondons, avec Richard Wilkinson, avec Dominique Bourg, avec Hervé Kempf, avec Paul Ariès, avec Aurélien Barrau et, peut-être, avec Nicolas Hulot ; avec bien d’autres encore, nous répondons : moins de biens, plus de liens ! Nous répondons : consommer moins, répartir mieux ! Nous répondons : le partage, surtout, le partage, tout de suite. Nous répondons : égalité – l’égalité qui est au cœur du triptyque républicain Liberté, Égalité, Fraternité, l’égalité sans quoi tout s’écroule, l’égalité aujourd’hui oubliée, bafouée, chaque jour piétinée.
Aujourd’hui, vous m’écoutez comme un original, comme un marginal, bien assis que vous êtes sur vos certitudes – Croissance ! Croissance ! Croissance ! Mais un vent se lève. C’est même un orage, une terrible tempête, que moi aussi je redoute et qui viendra balayer votre assurance, qui viendra imposer une évidence : les fous, c’est vous – les fous qui prônez une croissance infinie dans un monde fini, les fous qui menez l’humanité à son suicide.
Heureusement, il reste quelques sages, des gens peut-être sans cravate, ou aux cheveux longs, ou au langage mal policé, mais des gens au fond infiniment plus raisonnables et qui préparent pour demain, pour notre pays, une autre espérance.

https://francoisruffin.fr/discours-croissance-assemblee/

mardi 25 septembre 2018

" Et si la régulation de la question attentionnelle n’était pas là où l’on croit ? " par Hubert Guillaud


L’histoire de l’exploitation de notre attention souligne qu’elle est sans fin, que « les industries qui l’exploitent, contrairement aux organismes, n’ont pas de limite à leur propre croissance ». Nous disposons de très peu de modalités pour limiter l’extension et la croissance de la manipulation attentionnelle. Ce n’est pas pour autant que les usagers ne se sont pas régulièrement révoltés, contre leur exploitation. « La seule dynamique récurrente qui a façonné la course des industries de l’attention a été la révolte »

En passant d’une innovation médiatique l’autre, des journaux à la radio, de la télé à l’internet, Wu tisse une très informée histoire du rapport de l’exploitation commerciale de l’information et du divertissement. Une histoire de l’industrialisation des médias américains qui se concentre beaucoup sur leurs innovations et leurs modèles d’affaires, c’est-à-dire qui s’attarde à montrer comment notre attention a été convertie en revenus, comment nous avons été progressivement cédés à la logique du commerce – sans qu’on n’y trouve beaucoup à redire d’ailleurs. 
La compétition pour notre attention n’a jamais cherché à nous élever, au contraire
Tout le long de cette histoire, Tim Wu insiste particulièrement sur le fait que la capture attentionnelle produite par les médias s’est faite par-devers nous. La question attentionnelle est souvent présentée comme le résultat d’une négociation entre l’utilisateur, le spectateur, et le service ou média qu’il utilise… mais aucun d’entre nous n’a jamais consenti à la capture attentionnelle, à l’extraction de son attention. Il souligne notamment que celle-ci est plus revendue par les médias aux annonceurs, qu’utilisée par les médias eux-mêmes. Il insiste également à montrer que cette exploitation vise rarement à nous aider à être en contrôle, au contraire. Elle ne nous a jamais apporté rien d’autre que toujours plus de contenus insignifiants. Des premiers journaux à 1 cent au spam publicitaire, l’exploitation attentionnelle a toujours visé nos plus vils instincts. Elle n’a pas cherché à nous élever, à nous aider à grandir, à développer nos connaissances, à créer du bien commun, qu’à activer nos réactions les plus instinctives. Notre exploitation commerciale est allée de pair avec l’évolution des contenus. Les journaux qui ont adopté le modèle publicitaire, ont également inventé des rubriques qui n’existaient pas pour mieux les servir : comme les faits divers, les comptes-rendus de procès, les récits de crimes… La compétition pour notre attention dégrade toujours les contenus, rappelle Tim Wu. Elle nous tourne vers « le plus tapageur, le plus sinistre, le plus choquant, nous propose toujours l’alternative la plus scandaleuse ou extravagante ». Si la publicité a incontestablement contribué à développer l’économie américaine, Wu rappelle qu’elle n’a jamais cherché à présenter une information objective, mais plutôt à déformer nos mécanismes de choix, par tous les moyens possibles, même par le mensonge. L’exploitation attentionnelle est par nature une course contre l’éthique. Elle est et demeure avant tout une forme d’exploitation. (...)
Wu rappelle par exemple que les dentifrices, qui n’existaient pas vraiment avant les années 20, vont prendre leur essor non pas du fait de la demande, mais bien du fait de l’offensive publicitaire, qui s’est attaquée aux angoisses inconscientes des contemporains. Plus encore que des ingénieurs de la demande, ces acteurs ont été des fabricants de comportements, de mœurs… 
L’histoire de l’exploitation de notre attention souligne qu’elle est sans fin, que « les industries qui l’exploitent, contrairement aux organismes, n’ont pas de limite à leur propre croissance ». Nous disposons de très peu de modalités pour limiter l’extension et la croissance de la manipulation attentionnelle. Ce n’est pas pour autant que les usagers ne se sont pas régulièrement révoltés, contre leur exploitation. « La seule dynamique récurrente qui a façonné la course des industries de l’attention a été la révolte ». De l’opposition aux premiers panneaux publicitaires déposés en pleine ville au rejet de services web qui capturent trop nos données ou exploitent trop notre attention, la révolte des utilisateurs semble avoir toujours réussi à imposer des formes de régulations. (...)
Dans la succession des techniques qu’ont inventés les médias de masse pour mobiliser et orienter les foules que décrit Tim Wu, on constate qu’une sorte de cycle semble se reproduire. Les nouvelles technologies et les nouveaux formats rencontrent des succès très rapides. Puis, le succès rencontre des résistances et les audiences se délitent vers de nouvelles techniques ou de nouveaux formats proposés par des concurrents. On a l’impression d’être dans une course poursuite où chaque décennie pourrait être représentée par le succès d’un support phare à l’image des 28 courts chapitres qui scandent le livre. L’essor de la télévision par exemple est fulgurant : entre 1950 et 1956 on passe de 9 % à 72 % des maisons équipées et à la fin des années 50, on l’a regarde déjà 5 heures par jour en moyenne. (...)
Wu rappelle que la technologie s’adapte à ses époques : « La technologie incarne toujours l’idéologie, et l’idéologie en question était celle de la différence, de la reconnaissance et de l’individualité ». D’un coup le spectateur devait avoir plus de choix, plus de souveraineté… Le visionnage lui-même changeait, plus inattentif et dispersé. La profusion de chaînes et le développement de la télécommande se sont accompagnés d’autres modalités de choix comme les outils d’enregistrements. La publicité devenait réellement évitable. D’où le fait qu’elle ait donc changé, devenant plus engageante, cherchant à devenir quelque chose que les gens voudraient regarder. Mais dans le même temps, la télécommande était aussi un moyen d’être plus branché sur la manière dont nous n’agissons pas rationnellement, d’être plus distraitement attentif encore, à des choses toujours plus simples. « Les technologies conçues pour accroître notre contrôle sur notre attention ont parfois un effet opposé », prévient Wu. « Elles nous ouvrent à un flux de sélections instinctives et de petites récompenses »… En fait, malgré les plaintes du monde de la publicité contre la possibilité de zapper, l’état d’errance distrait des spectateurs n’était pas vraiment mauvais pour les marchands d’attention. Dans l’abondance de choix, dans un système de choix sans friction, nous avons peut-être plus perdu d’attention qu’autre chose. (...)
Le constat de Wu est amer. « Le web, en 2015, a été complètement envahi par la malbouffe commerciale, dont une grande partie visait les pulsions humaines les plus fondamentales du voyeurisme et de l’excitation. » L’automatisation de la publicité est le Graal : celui d’emplacements parfaitement adaptés aux besoins, comme un valet de chambre prévenant. « Tout en promettant d’être «utile» ou «réfléchi», ce qui a été livré relevait plutôt de «l’intrusif» et pire encore. » La télévision – la boîte stupide -, qui nous semblait si attentionnellement accablante, paraît presque aujourd’hui vertueuse par rapport aux boucles attentionnelles sans fin que produisent le web et le mobile. (...)
 La difficulté étant que désormais nous sommes confrontés à des techniques cognitives qui reposent sur des fonctionnalités qui ne dépendent pas du temps passé, de l’espace ou de l’emplacement… À l’image des rythmes de montage ou des modalités de conception des interfaces du web. Wu conclut en souhaitant que nous récupérions « la propriété de l’expérience même de la vie ». Reste à savoir comment… 
Comment répondre aux monopoles attentionnels ?
Pour Wu, il est temps de défaire les courtiers de l’attention, comme il l’explique dans un article de recherche qui tente d’esquisser des solutions concrètes. Il propose par exemple de créer une version attentionnelle du test du monopoleur hypothétique, utilisé pour mesurer les abus de position dominante, en testant l’influence de la publicité sur les pratiques. Pour Tim Wu, il est nécessaire de trouver des modalités à l’analyse réglementaire des marchés attentionnels. 
Dans cet article, Wu s’intéresse également à la protection des audiences captives, à l’image des écrans publicitaires des pompes à essence qui vous délivrent des messages sans pouvoir les éviter où ceux des écrans de passagers dans les avions… Pour Wu, ces nouvelles formes de coercition attentionnelle sont plus qu’un ennui, puisqu’elles nous privent de la liberté de penser et qu’on ne peut les éviter. Pour lui, il faudrait les caractériser comme un « vol attentionnel ». Certes, toutes les publicités ne peuvent pas être caractérisées comme telles, mais les régulateurs devraient réaffirmer la question du consentement souligne-t-il, notamment quand l’utilisateur est captif ou que la capture cognitive exploite nos biais attentionnels sans qu’on puisse lutter contre. Et de rappeler que les consommateurs doivent pouvoir dépenser ou allouer leur attention comme ils le souhaitent. Que les régulateurs doivent chercher à les protéger de situations non consensuelles et sans compensation, notamment dans les situations d’attention captive ainsi que contre les intrusions inévitables (celles qui sont augmentées par un volume sonore élevé, des lumières clignotantes, etc.). Ainsi, les publicités de pompe à essence ne devraient être autorisées qu’en cas de compensation pour le public (par exemple en proposant une remise sur le prix de l’essence)…
Wu indique encore que les réglementations sur le bruit qu’ont initié bien des villes peuvent être prises pour base pour construire des réglementations de protection attentionnelle, tout comme l’affichage sur les autoroutes, également très réglementé. Pour Tim Wu, tout cela peut sembler peut-être peu sérieux à certain, mais nous avons pourtant imposé par exemple l’interdiction de fumer dans les avions sans que plus personne aujourd’hui n’y trouve à redire. Il est peut-être temps de prendre le bombardement attentionnel au sérieux. En tout cas, ces défis sont devant nous, et nous devrons trouver des modalités pour y répondre, conclut-il.

mercredi 19 septembre 2018

le sénateur républicain Richard Black apporte un rare soutien à Assange

Avant Assange, ceux qui « ne respectaient pas les codes » et détectaient les schémas de mauvaise conduite de l’État profond étaient qualifiés de « théoriciens du complot » ou pire. Mais avec l’avènement de WikiLeaks, des documents sources originaux et incontestés ont étayé nos arguments et  révélé la vérité aux citoyens.
En tant qu’officier militaire, j’ai été formé à observer strictement les protocoles de sécurité. Quand j’ai entendu parler de WikiLeaks et de Julian Assange pour la première fois, j’ai donc été instinctivement critique. Mais en lisant les documents qu’il a publiés, j’ai vu comment Julian a donné aux gens un aperçu précis des rouages internes de leur propre gouvernement.
Le gouvernement « du peuple » ne peut s’épanouir sous une chape étouffante de secrets. Et le secret a souvent pour but, non pas de nous protéger de nos ennemis à l’étranger, mais de nous tromper sur les sombres machinations de notre propre gouvernement. Les secrets les plus importants sont ceux qui servent à dissimuler les mesures prises pour établir des fondements en vue de futures guerres – des conflits injustifiés qui semblent se dérouler sur une chaîne de montage sans fin. 
Les zones d’exclusion aérienne, les bombardements, les sanctions, les faux drapeaux, les blocus, les mercenaires, les terroristes assoiffés de sang sont tous devenus des fonds de commerce. Les sanctions déstabilisent nos cibles par la faim et la souffrance. Nous terrorisons et soufflons des morceaux de corps dans les rues comme des cartes de visite. Le changement de régime siffle la fin du jeu ; les coups d’État et les assassinats sont des pratiques honnêtes.
Avant Assange, ceux qui « ne respectaient pas les codes » et détectaient les schémas de mauvaise conduite de l’État profond étaient qualifiés de « théoriciens du complot » ou pire. Mais avec l’avènement de WikiLeaks, des documents sources originaux et incontestés ont étayé nos arguments et révélé la vérité aux citoyens. (...)
Aujourd’hui, nous assistons à des efforts intenses et coordonnés pour réimposer un contrôle efficace de l’information en Amérique et dans le monde. Facebook, Twitter, Google, YouTube, PayPal et d’autres titans de la haute technologie s’empressent d’embaucher des censeurs et d’adopter des politiques restrictives qui empêchent les voix de la controverse d’atteindre le grand public. Big Brother est de retour.
Julian Assange et WikiLeaks sont parmi les cibles privilégiées des censeurs. Ils ont bouleversé la censure des grands médias. Assassiner Assange n’est pas envisageable.  Il est trop important pour ça. Je comprends bien que Julian Assange soit controversé, mais je serais heureux qu’une nation courageuse lui accorde l’asile permanent. Qu’il continue de donner aux citoyens un aperçu honnête du fonctionnement interne de leur gouvernement. Cela semble être notre meilleur espoir de paix.


lundi 17 septembre 2018

" Quand la Science appelle à l'aide pour l'humanité " par Aurélien Barrau, Astrophysicien

Nous considérons qu’un gouvernement qui ne ferait pas du sauvetage de ce qui peut encore l’être son objectif premier et revendiqué ne saurait être pris au sérieux.



« Le plus grand défi de l’histoire de l’humanité »

Quelques jours après la démission de Nicolas Hulot, nous lançons cet appel : face au plus grand défi de l’histoire de l’humanité, le pouvoir politique doit agir fermement et immédiatement. Il est temps d’être sérieux.

Nous vivons un cataclysme planétaire. Réchauffement climatique, diminution drastique des espaces de vie, effondrement de la biodiversité, pollution profonde des sols, de l’eau et de l’air, déforestation rapide : tous les indicateurs sont alarmants. Au rythme actuel, dans quelques décennies, il ne restera presque plus rien. Les humains et la plupart des espèces vivantes sont en situation critique.

Pas trop tard pour éviter le pire
Il est trop tard pour que rien ne se soit passé : l’effondrement est en cours. La sixième extinction massive se déroule à une vitesse sans précédent. Mais il n’est pas trop tard pour éviter le pire.
Nous considérons donc que toute action politique qui ne ferait pas de la lutte contre ce cataclysme sa priorité concrète, annoncée et assumée, ne serait plus crédible.
Nous considérons qu’un gouvernement qui ne ferait pas du sauvetage de ce qui peut encore l’être son objectif premier et revendiqué ne saurait être pris au sérieux.
Nous proposons le choix du politique – loin des lobbys – et des mesures potentiellement impopulaires qui en résulteront.
C’est une question de survie. Elle ne peut, par essence, pas être considérée comme secondaire.
De très nombreux autres combats sont légitimes. Mais si celui-ci est perdu, aucun ne pourra plus être mené.


COSMOGONIES, le blog d'Aurélien BARRAU

https://blogs.futura-sciences.com/barrau/

jeudi 13 septembre 2018

"Je me suis fait tout petit" par Maïa Vidal ( 13/11/2010 )

  "Je me suis fait tout petit" par Maïa Vidal






                      
                            MAÏA VIDAL

         
                                                             PLAYLIST


Quelle est la différence entre un optimiste et un pessimiste ?

L'optimiste pense que l'on vit dans le meilleur des mondes possibles.
Le pessimiste pense que malheureusement c'est vrai.