mardi 31 mars 2009

« la Charte de Kurukan Fuga ».

Les grandes déclarations du monde sont presque toujours consécutives à des grandes révolutions. 

La Charte de Kurukan Fuga (Cercle de Kangaba en République du Mali) a été convoquée en 1236 après que le Manding se fut libéré du joug du roi sorcier Soumaro KANTE.




Si certains articles nous apparaissent aujourd’hui totalement obsolètes (ils ont tout de même presque 800 ans), d’autres résonnent étrangement à la lueur de l’actualité :

“Chacun a le droit à la vie et à la préservation de son intégrité physique”

,“La vanité est le signe de la faiblesse et l’humilité le signe de la grandeur”,

“Ne faites jamais du tort aux étrangers”,

"assouvir sa faim n’est pas du vol si on n’emporte rien dans son sac ou sa poche. ",

"la brousse est notre bien le plus précieux, chacun se doit de la protéger et de la préserver pour le bonheur de tous."…

Cette Charte mieux que les déclarations qui lui sont postérieures, a la particularité d’avoir résisté au temps et aux vicissitudes de l’histoire (traite des noirs,colonisation...). En effet, la Charte de Kurukan Fuga continue de régir de nos jours tous les peuples ayant appartenu au grand manding, du moins en ce qui concerne l’organisation de la société, la division du travail, la gestion des conflits, l’hospitalité, la coexistence pacifique et la tolérance.


africamix

humiliationstudies

lundi 30 mars 2009

Le mécanisme d'Anticythère ( IIIe siècle avant JC. )


Elle semble être la première machine capable de restituer des données transformées après entrée d'autres données. De ce point de vue, elle peut être considérée comme un véritable calculateur.




Peu avant Pâques 1900, deux caïques de pêcheurs d'éponge grecs (au scaphandre) de Symi, l'Euterpe et la Calliope, en route vers l'Afrique du Nord, firent escale sur la côte nord-est d'Anticythère. Le 4 avril 1900, l'un des plongeurs, Elias Lykopantis (ou Stadiatis) découvrit par hasard l'épave antique gisant par 62 m de fond environ. Il en remonta un objet de la cargaison, la main d'une statue en bronze — elle appartenait à la statue dite du Philosophe. Les pêcheurs n'en modifièrent pas leurs plans pour autant, et ce n'est qu'au retour, à l'automne, qu'ils avertirent les autorités grecques ( ... )

On considère que la découverte de la machine à proprement parler date du 17 mai 1902 quand l'archéologue Valerios Stais s'aperçut qu'un morceau de pierre rapporté du site recelait des inscriptions et des engrenages incrustés. Un examen révéla qu'en fait de pierre, il s'agissait d'un mécanisme rouillé, dont il restait trois morceaux importants et 82 fragments plus petits.( ... )





Cicéron évoque deux machines semblables. Cela voudrait dire que cette technologie existait dès le IIIe siècle avant JC.

La première, construite par Archimède, se retrouva à Rome grâce au général Marcus Claudius Marcellus. Le militaire romain la ramena après le siège de Syracuse en 212 avant JC, où le scientifique grec trouva la mort. Marcellus éprouvait un grand respect pour Archimède (peut-être dû aux machines défensives utilisées pour la défense de Syracuse) et ne ramena que cet objet du siège. Sa famille conserva le mécanisme après sa mort et Cicéron l'examina 150 ans plus tard. Il le décrit comme capable de reproduire les mouvements du Soleil, de la Lune et de cinq planètes:

Elle semble être la première machine capable de restituer des données transformées après entrée d'autres données. De ce point de vue, elle peut être considérée comme un véritable calculateur.
Il est possible que ce soit une horloge de marine très perfectionnée, capable de faire le point géographique à tout moment pour fixer la longitude de l'observateur. Calcul redécouvert par l'occident chrétien seulement au XVIII e siècle, et encore, uniquement lors du passage du soleil à son zénith, grâce à la persévérance de l'horloger autodidacte John Harrison contre les astronomes royaux, autour de 1734.


.wikipedia

antikythera-mechanism

Cicéron

jeudi 26 mars 2009

Embauché par une machine


Fini les questionnaires, place à la machine. Pour évaluer le niveau de stress d'un employé ou le degré d'honnêteté d'un candidat à l'embauche, plus besoin d'interrogatoires, les logiciels s'en chargent. Détecteurs de stress ou de mensonge, des outils dont les entreprises raffolent.


nouvo

dimanche 22 mars 2009

Le complot du 11-Septembre n’aura pas lieu

L’idée que les attentats du 11-Septembre auraient été manigancés par la Maison Blanche a fait son chemin.

Or, réplique Alexander Cockburn, figure marquante de la gauche radicale aux Etats-Unis, une telle croyance témoigne, paradoxalement, d’une forme d’hébétement devant la puissance américaine, alors même que celle-ci échoue dans des entreprises bien moins herculéennes que l’éventuelle réalisation (puis la dissimulation) d’un tel complot.

 0ù se trouvait la gauche américaine lors de la campagne qui, le 7 novembre, s’est conclue par la victoire des démocrates dans les deux chambres du Congrès ? Etait-elle dans la rue pour mobiliser contre la guerre d’Irak ? Non, le mouvement antiguerre est inerte depuis des mois. Et, lors de l’une des rares manifestations pacifistes organisées dans ma ville d’Eureka, en Californie, lorsqu’on m’a demandé de prendre la parole, trois des cinq orateurs n’évoquèrent même pas le conflit en cours. Ils préférèrent assommer le public – et éclaicir les rangs de l’assistance – à coups de ratiocinations interminables sur les attentats du 11 septembre 2001.

http://www.monde-diplomatique.fr/2006/12/COCKBURN/14270

J'AI FINANCE LE 11 SEPTEMBRE ET TOUT LE MONDE S'EN FOUT !



A l’heure où tout un chacun rêve de devenir une célébrité, quitte à n’avoir rien fait pour le mériter, il est des êtres qui ont beau se démener dans les actions les plus spectaculaires qui soient, ils demeurent désespérément ignorés, ne parvenant guère à attirer la lumière sur eux. C’est le cas du général Mahmoud Ahmad, probable financier des attentats du 11 septembre - événement sans conteste le plus marquant de ce début de siècle -, et que l’on laisse à son triste anonymat. De grands médias avaient bien braqué leur regard sur lui dès les premières semaines post-attentats. Mais rien n’y fait : Mahmoud Ahmad n’intéresse pas. Il n’a pas l’étoffe d’une star. L’ancien chef des services secrets pakistanais reste un homme de l’ombre, qui semble voué à une retraite paisible sur ses terres. Lumière - tamisée - sur un suspect incroyablement tabou. (Au-delà de cet homme, c’est le rôle du Pakistan dans l’organisation du 11 septembre qui est interrogé.)

http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=28889

mardi 17 mars 2009

LE COUSINAGE A PLAISANTERIES


« Écoutez-moi bien, vous autres Sérère de Touba Toul et des environs, vous mes esclaves, je veux que désormais vous vous acquittiez dorénavant et à temps de votre taxe rurale sans broncher.

C’est cela qui va permettre à la communauté rurale de verser sa contribution pour que le P.N.I.R. puisse venir chez vous et faire ici d’autres réalisations comme les maternités, écoles, foyers des femmes ou autres cantines que vous avez dans votre marché…

C’est un ordre que je vous donne. Si vous n’avez pas d’argent, allez vendre vos poulets. Ou au besoin amenez-moi alors ces poulets. Comme vous [ne] daignez les consommer, donnez-les au Diola amateur de bonne chair que je suis. Je vous donnerai en contrepartie de quoi aller vous acquitter de votre taxe rurale »,

ajouta le sous-préfet qui, joignant le geste à la parole, se tapa le ventre qu’il indique comme étant un « cimetière de poulets » ; ceci pour mieux chahuter ses interlocuteurs qu’il n’hésita pas à taxer au passage de simples rustres .

Le Quotidien, 27 mai 2004.


etudesafricaines


La parenté à plaisanterie, ou sinankunya au Mali, rakiré chez les Mossis du Burkina Faso, toukpê en Côte d'Ivoire, dendiraagal chez les Halpulaaren, kalir ou massir chez les Sérères, Kal chez les Wolofs, est une pratique sociale, observable dans toute l'Afrique occidentale, qui autorise, et parfois même oblige, des membres d'une même famille (tels que des cousins éloignés), ou des membres de certaines ethnies entre elles, à se moquer ou s'insulter, et ce sans conséquence ; ces affrontements verbaux étant en réalité des moyens de décrispation sociale.

Wikipedia

samedi 14 mars 2009

LE DROIT À LA PARESSE de Paul Lafargue (1880)




En présence de cette double folie des travailleurs, de se tuer de surtravail et de végéter dans l’abstinence, le grand problème de la production capitaliste n’est plus de trouver des producteurs et de décupler leurs forces, mais de découvrir des consommateurs, d’exciter leurs appétits et de leur créer des besoins factices. 

Puisque les ouvriers européens, grelottant de froid et de faim, refusent de porter les étoffes qu’ils tissent, de boire les vins qu’ils récoltent, les pauvres fabricants, ainsi que des dératés, doivent courir aux antipodes chercher qui les portera et qui les boira : ce sont des centaines de millions et de milliards que l’Europe exporte tous les ans, aux quatre coins du monde, à des peuplades qui n’en ont que faire (18).

(18) Deux exemples : le gouvernement anglais, pour complaire aux pays indiens qui, malgré les famines périodiques qui désolent le pays, s’entêtent à cultiver le pavot au lieu du riz ou du blé, a dû entreprendre des guerres sanglantes, afin d’imposer au gouvernement chinois la libre introduction de l’opium indien. Les sauvages de la Polynésie, malgré la mortalité qui en fut la conséquence, durent se vêtir et se saouler à l’anglaise, pour consommer les produits des distilleries de l’Écosse et des ateliers de tissage de Manchester.

" Le droit à la paresse "