samedi 18 juin 2022

" House of the Rising Sun " Par le proupe The Animals




Traduction des paroles de la chanson  

" House  of  the  Rising Sun "

Par le proupe The Animals


Il y a une maison à la Nouvelle-Orléans

Que l'on surnomme la maison du Soleil Levant

Et elle fut la ruine de nombreux pauvres garçons

Et Dieu sait que j'en fais parti


Ma mère était couturière

Elle cousait mes nouveau jeans

Mon père était flambeur

Là-bas à la Nouvelle-Orléans


Maintenant la seule chose dont a besoin un joueur

Est une valise et un coffre

Et le seul moment où il est comblé

Est quand il est bourré


Oh mère dis à tes enfants

De ne pas faire ce que j'ai fait

Passer votre vie dans le péché et la misère

Dans la maison du Soleil Levant


Alors, j'ai mis un pied sur le quai

L'autre dans le train

Je reviens en Nouvelle-Orléans


Pour porter cette boule et cette chaîne


Eh bien, il y a une maison à la Nouvelle-Orléans

Que l'on surnomme la maison du Soleil Levant

Et elle fut la ruine de nombreux pauvres garçons

Et Dieu sait que j'en fais parti




mercredi 8 juin 2022

Les Animaux malades de la peste de Jean de La Fontaine

 

 

 

 



Les Animaux malades de la peste



Un mal qui répand la terreur,

Mal que le Ciel en sa fureur

Inventa pour punir les crimes de la terre,

La Peste (puisqu’il faut l’appeler par son nom),

Capable d’enrichir en un jour l’Achéron,

Faisait aux animaux la guerre.


Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés :

On n'en voyait point d'occupés

À chercher le soutien d'une mourante vie ;

Nul mets n'excitait leur envie ;

Ni loups ni renards n'épiaient

La douce et l'innocente proie.

Les tourterelles se fuyaient :

Plus d'amour, partant plus de joie.


Le Lion tint conseil, et dit : « Mes chers amis,

Je crois que le Ciel a permis

Pour nos péchés cette infortune ;

Que le plus coupable de nous

Se sacrifie aux traits du céleste courroux ;

Peut-être il obtiendra la guérison commune.

L'histoire nous apprend qu'en de tels accidents

On fait de pareils dévouements :

Ne nous flattons donc point ; voyons sans indulgence

L'état de notre conscience.


Pour moi, satisfaisant mes appétits gloutons,

J'ai dévoré force moutons.

Que m'avaient-ils fait ? Nulle offense;

Même il m'est arrivé quelquefois de manger

Le berger.

Je me dévouerai donc, s'il le faut ; mais je pense

Qu'il est bon que chacun s'accuse ainsi que moi :

Car on doit souhaiter selon toute justice

Que le plus coupable périsse.


- Sire, dit le Renard, vous êtes trop bon roi ;

Vos scrupules font voir trop de délicatesse.

Eh bien, manger moutons, canaille, sotte espèce.

Est-ce un péché ? Non non. Vous leur fîtes, Seigneur,

En les croquant beaucoup d'honneur;

Et quant au berger, l'on peut dire

Qu'il était digne de tous maux,

Étant de ces gens-là qui sur les animaux

Se font un chimérique empire. »

Ainsi dit le Renard ; et flatteurs d'applaudir.


On n'osa trop approfondir

Du Tigre, ni de l'Ours, ni des autres puissances,

Les moins pardonnables offenses.

Tous les gens querelleurs, jusqu’aux simples mâtins,

Au dire de chacun, étaient de petits saints.


L’Âne vint à son tour, et dit : « J’ai souvenance

Qu’en un pré de moines passant,

La faim, l’occasion, l’herbe tendre, et je pense

Quelque diable aussi me poussant, 

Je tondis de ce pré la largeur de ma langue.

Je n’en avais nul droit, puisqu’il faut parler net. »


À ces mots, on cria haro sur le baudet.

Un Loup, quelque peu clerc, prouva par sa harangue

Qu’il fallait dévouer ce maudit animal,

Ce pelé, ce galeux, d’où venait tout leur mal.

Sa peccadille fut jugée un cas pendable.

Manger l’herbe d’autrui ! quel crime abominable !

Rien que la mort n’était capable

D’expier son forfait : on le lui fit bien voir.


Selon que vous serez puissant ou misérable,

Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir.